Auré­lien Del­pi­rou, Fré­dé­ric Gilli
et Mar­tin Vanier

(Nou­vel Obs/Autrement, 2024, 160 pages, 25 euros)

C’est un atlas qui ne dit pas son nom, sans doute de peur d’être can­ton­né sur la courte éta­gère de l’obscur rayon « sciences humaines » consa­crée à ce type d’ouvrage. Mais aus­si parce qu’il est por­té par un plus grand des­sein, plus éco­no­mique et social, plus poli­tique, ce dont ses auteurs (sans Mar­tin Vanier) se cachaient moins dans leur pré­cé­dente publi­ca­tion, 50 cartes à voir avant d’aller voter, parue en 2022 chez le même édi­teur et dont on peut consi­dé­rer qu’elle consti­tue la trame de cet opus. Face au carac­tère périlleux de tout exer­cice de pros­pec­tive, ce livre pro­pose d’objectiver les grands enjeux contem­po­rains et futurs en expo­sant des constats inédits sous la forme de repré­sen­ta­tions claires et acces­sibles. Les titres choi­sis donnent la cou­leur : « Qui serons-nous ? », « À quoi ser­vi­rons-nous ? », « Que pour­rons-nous ? » Pour nous rap­pe­ler que l’avenir ne se pré­voit pas, il se prépare.

Julien Mey­ri­gnac