Le Paris de Charles Baudelaire. Tribulations d’un poète maudit
Gilles Schlesser
(Parigramme, 2024, 144 pages, 19,90 euros)
« Le vieux Paris n’est plus (la forme d’une ville change plus vite, hélas ! que le cœur d’un mortel) », écrit Charles Baudelaire, dans son poème Le Cygne. Né à Paris, en 1821, et mort dans la même ville, en 1867, il a été un observateur privilégié des profondes transformations urbanistiques opérées dans la capitale, en particulier durant le Second Empire. Il est à la fois séduit et effrayé par ces bouleversements qui la font passer d’une ville médiévale à une cité moderne. Grâce à cet ouvrage soigneusement illustré, on revisite quartier par quartier les lieux connus, fréquentés par le poète. Chaque notice est documentée et accompagnée de photos ou de gravures de l’époque. Une belle manière de découvrir ou de redécouvrir quelques-uns des espaces de la capitale, dont certains à tout jamais disparus. « L’air devient plein du frisson des choses qui s’enfuient », avait prévenu le poète.
Thibault Tellier