L’Écran blanc
Enrico Pinto (trad. Laurent Lombard)
(Presque lune, 2024, 352 pages, 25 euros(
Dans un Paris dystopique d’un avenir proche, un groupe d’activistes se soulève contre une VIe République française devenue autoritaire et fasciste. Tandis que la capitale, autrefois Ville lumière, est secouée par une vague d’attentats, l’histoire suit Salvo, un jeune immigré italien, et Sistine, son amie, dont il est secrètement amoureux. Avec un trait à la fois délicat et sombre, Enrico Pinto – architecte italien installé à Paris depuis plusieurs années – livre un roman graphique méticuleux, riche en détails architecturaux et urbanistiques.
Alternant entre un noir profond et un bleu aux accents oniriques, son œuvre déploie un message politique puissant. Elle explore, par la fiction, les dérives inquiétantes de l’extrémisme en Europe, qu’il émane des marges militantes ou du pouvoir en place. Sai-sis-sant
Lucas Boudier





