David Mad­den et Peter Marcuse

(Éco­so­cié­té, 2024, 200 pages, 18 euros)

Dès le titre de cet essai, qui rap­pelle furieu­se­ment un slo­gan du NPA, le ton est don­né. Les urba­nistes amé­ri­cains David Mad­den et Peter Mar­cuse dénoncent ici les pro­ces­sus de mar­chan­di­sa­tion du loge­ment qui obligent tou­jours plus d’habitants à des exils en péri­phé­rie, voire à des expul­sions dra­ma­tiques. Selon eux, « nous ne sommes pas confron­tés à une défaillance du sys­tème, mais à son fonc­tion­ne­ment opti­mal ». Et si la classe ouvrière subit cette pré­ten­due « crise » depuis l’ère indus­trielle, on com­prend que c’est lorsqu’elle a tou­ché les classes moyennes que la ques­tion a com­men­cé à faire débat. Les auteurs plaident pour la néces­si­té de défendre le loge­ment en le poli­ti­sant et en le trai­tant comme une ques­tion de citoyen­ne­té. Un ouvrage qui milite pour « un droit radi­cal au loge­ment » et qui redon­ne­ra un peu d’espoir à tous ceux qui y consacrent plus d’un tiers de leur salaire.

Rodolphe Cas­so