Samuel Grzybowski
(Éditions du Faubourg, 2024, 240 pages, 19 euros)

Les débats autour de la question territoriale sont le fruit d’un long processus historique qui intègre le positionnement de la droite et de la gauche sur ces sujets.

Jusqu’aux années 1970, la gauche était l’héritière de la pensée jacobine, alors que la droite professait un certain girondisme. L’auteur, engagé à gauche, milite en faveur d’une meilleure reconnaissance par celle-ci de ce qu’il appelle « les terroirs » et non les territoires (à cause de leurs caractères abstraits).

Il démontre qu’ils sont des espaces en perpétuel mouvement et qu’ils sont en capacité de faire le lien entre les luttes anciennes (tel le mouvement social des sardinières à Douarnenez) et les nouvelles.

Intégrer les terroirs dans le logiciel de la gauche, c’est aussi, selon l’auteur, une manière de ne pas laisser aux extrêmes la question des identités. L’enjeu de l’enracinement est central dans l’appréhension politique des terroirs. Thibault Tellier