Pierre Gilbert

(Éditions Amsterdam, 2024, 272 pages, 19 euros)

Après avoir symbolisé le confort moderne et le progrès social de l’après-guerre, leur image s’est rapidement dégradée, des « cages à lapin » à la « sarcellite » De quoi les quartiers populaires sont-ils le nom ? Si le terme est aujourd’hui devenu courant pour les quartiers inscrits, pour la plupart d’entre eux, en politique de la ville, il manque encore de définition sociologique. Dans cet ouvrage, l’auteur remet en cause l’idée qu’ils pourraient rentrer dans la catégorie du ghetto, référence exportée des États-Unis dans les années 1990. Malgré quelques partis pris idéologiques qui mériteraient débat, il apporte des informations utiles sur ce qui définit ces quartiers. À l’heure où la politique de la ville a été remisée au second rang au profit de la rénovation urbaine, il est indispensable pour les pouvoirs publics de rouvrir le débat sur la place de ces quartiers dans notre société.

Thibault Tellier