La Révolution obligée
David Djaïz et Xavier Desjardins
(Allary Éditions, 2024, 304 pages, 21,90 euros)
Il faut avoir de l’audace pour attaquer de front le grand enjeu planétaire de la transformation écologique, le resituer historiquement et géopolitiquement, et le projeter à l’échelle juste – l’Europe, non sans accabler son Pacte vert (« plus tenable ») –, au risque d’être confondu en vanité.
Les postulats sont sans nuances : enracinés dans la première révolution industrielle et faisant étonnamment une quasi-impasse sur la seconde (celle de l’électricité, du pétrole et de la chimie), et structurés sur la certitude que le bipole États-Unis/Chine va être le grand gagnant d’un monde… qui, lui, sera perdant.
La démonstration est solide bien que rapide, mais parvenu à son terme, une question majeure se pose : à qui s’adresse cet ouvrage ? De toute évidence avant tout à celles et ceux à la recherche d’une rhétorique sur les enjeux planétaires.
Julien Meyrignac