Boum boum. Politiques du dancefloor
Arnaud Idelon
(Éditions Divergences, 2025, 210 pages, 16 euros)
Et si la fête était une zone à défendre, car trop souvent vidée de sa dimension politique et subversive ?
C’est en tout cas le postulat de départ d’Arnaud Idelon, critique d’art et noctambule, dans cet essai plus personnel et littéraire que rigoureusement scientifique.
Par fête, l’auteur entend ici celle d’une certaine France urbaine et alternative, dans les clubs, les entrepôts, les friches, les terrains vagues, par opposition aux manifestations institutionnalisées que seraient les fêtes républicaines, de famille, votives…
Si la dimension carnavalesque demeure – briser temporairement les conventions pour mieux s’y conformer le lendemain –, assisterait-on aussi à « la déviation de l’espace festif vers une infrastructure de service et un design totalitaire » ?
Ce serait sous-estimer sa capacité à se glisser dans les marges et les interstices, pour mieux se réinventer.
Rodolphe Casso