Du droit de déambuler
Sarah Vanuxem
(Éditions Wildproject, 2025, 232 pages, 24 euros)
Après un premier essai remarqué explorant le rapport de l’humain à la propriété sous l’angle historico-juridique, Sarah Vanuxem s’empare du thème de la déambulation – de plus en plus entravée par des lois libérales et un aménagement autoritaire du territoire.
La professeure de droit privé rappelle cependant que l’étymologie grecque du mot « droit » – « nomos » signifiant « espace de pâturage » – évoque un lieu ouvert et partagé. Une définition originelle en contradiction avec sa conception contemporaine, associée à des espaces clos.
Pour illustrer cette tension, les photographies de Geoffroy Mathieu nous transportent dans des lieux banals, révélateurs de ces fractures spatiales.
Dans cet essai – où l’on apprend que le droit au vagabondage s’amenuise à partir du XIVe siècle – Sarah Vanuxem démontre pourquoi ce droit à la déambulation doit être reconquis pour tendre vers une écologie sociale et politique.
Maider Darricau