Michel Lus­sault

(Seuil, 2024, 256 pages, 22 euros)

Dans son der­nier ouvrage, Michel Lus­sault conti­nue de tirer la son­nette d’alarme. À tra­vers une réflexion sur l’habitabilité urbaine, le géo­graphe émé­rite esquisse le por­trait d’un modèle qui touche à ses limites. En fai­sant l’analyse de l’interdépendance des indi­vi­dus à leur envi­ron­ne­ment, dans un contexte d’urbanisation qua­si géné­ra­li­sée, l’auteur met en lumière dif­fé­rents récits dis­sé­mi­nés un peu par­tout dans le monde. De la ver­ti­ca­li­té frap­pante de Toron­to jusqu’aux mines du désert d’Atacama, il nous entraîne sur dif­fé­rents ter­rains de jeu et nous montre que des manières « vivables » de coha­bi­ta­tion existent.

Si on com­mence ce livre angois­sé par la crise cli­ma­tique et un futur qui nous semble com­pro­mis, les divers récits de vie et les plai­doyers sur le « géo-care » ouvrent le champ des pos­sibles et nous convainquent qu’un chan­ge­ment de pra­tiques est à notre portée.

Lucas Bou­dier