Nina Léger
Gal­li­mard, 2022,
192 pages, 17 euros

Ain­si, l’histoire de Sophia Anti­po­lis aura été celle de l’opiniâtreté d’un homme amou­reux, habi­té par une idée folle, qu’il entend d’abord mettre en œuvre loin de sa Rivie­ra natale ; de sa force de per­sua­sion, qui aura mis des années à convaincre les déci­deurs et à mobi­li­ser les fonds nécessxaaires.

L’histoire aus­si d’un ter­ri­toire indé­fi­ni entre lit­to­ral et pré-Alpes, par­cou­ru de val­lons obs­curs et cou­vert de gar­rigue, en appa­rence vierge de construc­tion ou infra­struc­ture. En « état de nature », par­faite défi­ni­tion de l’anti-polis : l’opposé de la cité. En appa­rence seulement.

Nina Léger a beau­coup de style et son court roman en deux par­ties file à un rythme éche­ve­lé, don­nant par­fois à regret­ter qu’il ne soit pas plus long. Pierre Lafitte, cet homme bon et posi­tif, au visage tou­jours fen­du d’un large sou­rire aurait, j’en suis cer­tain, aimé ce roman sans réserve.