Boris Lebeau

(Presses uni­ver­si­taires de Lyon, 2024, 118 pages, 15 euros)

Avant de s’engager dans une car­rière uni­ver­si­taire en géo­gra­phie, Boris Lebeau a tra­vaillé comme amé­na­geur-urba­niste dans trois col­lec­ti­vi­tés d’Ile-de-France, entre 2006 et 2009. 

D’après ces exemples concrets, il sou­ligne les inco­hé­rences du métier, les rouages blo­qués de l’administration et la tech­no­cra­tie aux­quels l’urbaniste se confronte en per­ma­nence. Il balaie ain­si les grands défis de l’aménagement depuis le début du mil­lé­naire, par­se­més de réfé­rences his­to­riques pour com­prendre l’avènement du néo­li­bé­ra­lisme dans le champ de l’urbanisme. Bien sûr, l’opacité dans la pro­gram­ma­tion urbaine et le copi­nage ne sont pas épar­gnés dans le récit de la ban­lieue rouge fran­ci­lienne. Un essai délec­table pour les (ex) urba­nistes, qui dépeint par­fai­te­ment la har­diesse et l’humilité dont il faut faire preuve pour exer­cer ce métier émi­nem­ment tech­nique et poli­tique. 

Mai­der Darricau