Décoloniser l’architecture
Mathias Rollot
(Le passager clandestin, 2024, 240 pages, 22 euros)
Mathias Rollot en est convaincu : pour mettre en œuvre les nécessaires bifurcations écologiques, il faut totalement reconsidérer les manières de concevoir et de bâtir. Point de vue qu’il a d’abord exprimé en publiant, en juin dernier, un article coléreux intitulé « Architecture et greenwashing » dans la revue en ligne lundi.am, qui lui a valu de nombreux messages de soutien… et des tentatives d’intimidation de la principale agence d’architecture visée dans l’article. À sa lecture, les éditions Le passager clandestin ont proposé à l’auteur de poursuivre sa réflexion dans le cadre d’un ouvrage. Prenant de la hauteur, Mathias Rollot sonde, dans Décoloniser l’architecture, les logiques de mise en ordre du monde dont l’architecture a hérité et qui la rendent difficilement conciliable avec une véritable écologie sociale. Pour proposer sa transformation comme outil de lutte et de progrès dédié au vivant.
Julien Meyrignac