Taou­fik Soua­mi, Marie Llo­rente et Mar­tine Drozdz
(Édi­tions Le Moni­teur, 2022, 288 pages, 49 euros)

Il ne fau­drait pas que cet ouvrage col­lec­tif pas­sion­nant ne ren­contre pas son public par la faute d’un titre trompeur.
Il est en effet ques­tion ici des logiques, acteurs et pro­ces­sus de l’investissement dans l’aménagement urbain, et non pas d’un nou­veau pano­ra­ma sur la taxe d’aménagement, les PUP et les ZAC.

Les cher­cheurs nous éclairent par une série d’articles sur la manière dont les banques d’investissement, fonds sou­ve­rains, com­pa­gnies d’assurances inves­tissent dans les opé­ra­tions d’aménagement urbain. Une ten­dance lourde à l’ère de la sobrié­té fon­cière, de la tra­jec­toire « zéro arti­fi­cia­li­sa­tion nette » et de ses consé­quences sur les ter­rains à mobi­li­ser pour le déve­lop­pe­ment urbain par renou­vel­le­ment et/ou den­si­fi­ca­tion : plus rares, plus « rugueux », donc plus chers. Et mani­fes­te­ment, déjà sup­ports spéculatifs.

Julien Mey­ri­gnac