Pao­la Viganò, Sabine El Sayegh (trad.)

(Métis Presses, 2023, 304 pages, 25 euros)

Entre urba­nisme, phi­lo­so­phie, géo­gra­phie et sciences de l’environnement, l’exercice d’équilibriste mené ici par Pao­la Viganò est réus­si, au gré d’une réin­ter­pré­ta­tion ter­ri­to­ria­li­sée du prin­cipe fou­cal­dien de « bio­po­li­tique ». 

La ques­tion posée est celle du rôle de l’espace (au sens géo­gra­phique) dans le main­tien et l’émancipation du vivant (au sens large du bios), dans un contexte où les enjeux de la tran­si­tion sont, pour l’autrice, émi­nem­ment poli­tiques : néces­saire recom­po­si­tion du rap­port au sol, au tra­vail, aux formes de vies… 

Pre­nant appui sur une diver­si­té de pro­jets et des retours d’expériences, Pao­la Viganò ques­tionne la pros­pec­tive autour de la notion d’espace comme valeur sociale, socle fonc­tion­nel et lieu d’émancipation de la nature. Un ouvrage de recherche-action assu­mé et réus­si qui nous laisse cepen­dant sur notre faim d’un point de vue opé­ra­tion­nel. 

Elias Sou­gra­ti