Hen­ri Courrière
(Presses uni­ver­si­taires de Rennes, 2023, 282 pages, 25 euros)

Dans le sillage de pré­cé­dentes recherches (Le Com­té de Nice et la France. His­toire poli­tique d’une inté­gra­tion, 1860–1879), cet ouvrage de l’historien Hen­ri Cour­rière montre com­ment l’histoire locale d’un dépar­te­ment sin­gu­lier (issu d’une annexion sous le Second Empire, même si un dépar­te­ment des Alpes-Mari­times exis­tait déjà sous la Révo­lu­tion) s’inscrit dans le récit natio­nal du début de la IIIe République.

À la dif­fé­rence du « Midi rouge » révo­lu­tion­naire et d’un « Midi blanc » réac­tion­naire, le pays niçois se carac­té­rise dès la fin du XIXe siècle par un tem­pé­ra­ment poli­tique modé­ré qui cor­res­pond à la vic­toire des répu­bli­cains « oppor­tu­nistes » à Paris. Or, alors que ce cou­rant poli­tique a para­doxa­le­ment été peu étu­dié loca­le­ment, ce livre vient à point nom­mé pour com­prendre les res­sorts d’un répu­bli­ca­nisme atta­ché aux valeurs libé­rales de 1789.

Damien Augias