« L’ambition culturelle du président François Mitterrand »

 

Qua­rante ans après l’élection de Fran­çois Mit­ter­rand à la pré­si­dence de la Répu­blique, Yves Dauge, figure incon­tour­nable des poli­tiques urbaines et de l’habitat en France, revient sur l’histoire de ces grands pro­jets d’architecture et d’urbanisme que le pré­sident Mit­ter­rand lan­ce­ra moins d’un an après son élec­tion. Celui qui a coor­don­né ces grands pro­jets est bien pla­cé pour racon­ter cette aven­ture aux mul­tiples rebon­dis­se­ments, en par­ti­cu­lier pour le démé­na­ge­ment du minis­tère des finances à Bercy.

Au-delà des anec­dotes, Yves Dauge donne les clés de la réus­site de ces grands pro­jets qui marquent désor­mais le pay­sage pari­sien. Il y a fal­lu une forte volon­té au plus haut niveau de l’État, une cer­taine com­pli­ci­té de la Ville de Paris (dont le maire était Jacques Chi­rac), une « gou­ver­nance infor­melle et inédite autour de quelques per­son­na­li­tés », ledit « groupe des quatre » (Paul Gui­mard, Jack Lang, Robert Lion et Roger Quilliot), mais aus­si de pro­fes­sion­nels très com­pé­tents, comme Yves Dauge lui-même et Jean-Louis Subileau.

Évi­tant la nos­tal­gie, Yves Dauge conclut sur la néces­si­té d’un nou­vel amé­na­ge­ment cultu­rel du ter­ri­toire, où les grandes ins­ti­tu­tions pari­siennes déve­lop­pe­raient la décen­tra­li­sa­tion de leurs acti­vi­tés, à l’instar du Louvre-Lens. / Antoine Lou­bière

 

Yves Dauge, pré­face d’Hubert Védrine, coll. « Gra­veurs de Mémoire », L’Harmattan, 2020
142 pages, 15,50 euros