Jean-Jacques Ter­rin et Ina Wagner
(Presses de l’école natio­nale des Ponts et Chaus­sées, 2023, 228 pages, 25 euros)

Voi­là un ouvrage aca­dé­mique inté­res­sant qui ques­tionne l’informalité dans sa glo­ba­li­té et com­plexi­té sous un angle posi­tif. L’urbanisme infor­mel serait créa­teur d’une urba­ni­té renou­ve­lée, sti­mu­lée par une créa­ti­vi­té au ser­vice de l’intégration et de la sociabilité.

Pour les deux auteurs, le nou­veau récit deman­dé par les citoyens des villes occi­den­tales (qui contestent une cer­taine forme de mar­chan­di­sa­tion de l’espace, un numé­rique omni­pré­sent ain­si que des normes et pro­ces­sus de déci­sion poten­tiel­le­ment blo­quants à l’échelle du pro­jet) peut trou­ver sens et concré­ti­sa­tion là où on l’attend le moins : dans les res­sources créées et expé­ri­men­tées au quo­ti­dien par les acteurs de l’informel.

Ce livre, lar­ge­ment docu­men­té, tient éga­le­ment sa forme des cas concrets (comme celui de Tira­na) qu’il pro­pose. Ouvrage d’initié, il ravi­ra tous ceux inté­res­sés par la géo­gra­phie du développement !

Elias Sou­gra­ti