David Man­gin, avec Soraya Boudjenane
(Édi­tions de La Vil­lette, 2023, 462 pages, 35 euros)

Cela fait de nom­breuses années que David Man­gin déve­loppe, à l’échelle inter­na­tio­nale, une réflexion col­la­bo­ra­tive sur les rez-de-ville*, un des angles morts du pro­jet urbain et territorial.

Basé sur un impres­sion­nant tra­vail d’enquête (« ce qu’invente l’inventaire »), cet ouvrage s’ouvre sur un expo­sé des motifs clair et livre les clés de la (ré)activation des rez-de-ville (pas­sants, poreux, pro­fonds), ain­si que les règles à adop­ter pour sa mise en œuvre.

Enra­ci­né dans l’histoire des villes et des formes urbaines, il ana­lyse et pro­jette les consé­quences de la révo­lu­tion digi­tale en cours sur leur évo­lu­tion, tout par­ti­cu­liè­re­ment au prisme des mobilités.

L’impressionnant tra­vail ico­no­gra­phique (cartes, pho­tos, cro­quis…) prend valeur de démons­tra­tion et rend sa lec­ture très plai­sante. Presque vingt ans après La Ville fran­chi­sée, David Man­gin jette un nou­veau et néces­saire pavé dans l’urbanisme.

Julien Mey­ri­gnac

*/À laquelle la revue Urba­nisme a contri­bué par la publi­ca­tion d’un « dos­sier » dans son n° 414 (juillet  2019).