Char­lotte Van den Broeck, Kim Andrin­ga (trad.)
(Éd. Héloïse d’Ormesson, 2023, 304 pages, 21 euros)

La nou­velle figure de la poé­sie fla­mande Char­lotte Van den Broeck livre ici un récit explo­ra­toire autour de treize œuvres archi­tec­tu­rales, qui ont en com­mun un des­tin funeste.

Dotée d’une plume sar­cas­tique, l’autrice décrit avec brio ces faits divers qui ont entou­ré des infra­struc­tures, par­fois tom­bées en désué­tude, tout comme leurs concep­teurs. Car, fina­le­ment, le fil rouge de cet ouvrage tra­gi­co­mique est le sui­cide de leurs auteurs. Hor­mis ce détail, les his­to­riettes ne tombent pas dans le glauque.

À la manière d’une détec­tive, l’autrice par­court les contrées, décri­vant ses sen­ti­ments, pen­sées et obser­va­tions de manière crue au lec­teur. Elle alterne sou­ve­nirs d’enfance à la pis­cine com­mu­nale Stad­spark de Turn­hout, près d’Anvers, anec­dotes his­to­riques sur la reine Vic­to­ria, et scènes de vie ami­cales à La Valette, à Malte.

Un essai entre auto­bio­gra­phie et polar qui envoûte par son style singulier.

Mai­der Darricau