Christian Devillers

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Prix de l’Équerre d’argent, en 1984, et Grand Prix de l’urbanisme quatorze ans plus tard, l’architecte Christian Devillers n’a de cesse de défendre le projet urbain. Pour une ville des hommes et des lieux.

 

Où êtes-vous né ?

Je suis né à Paris, dans le 6e arrondissement, qui n’était pas encore le quartier ultrachic qu’il est devenu et où il y avait même encore des ouvriers. Mes parents étaient charcutiers rue de Seine, et je suis né dans l’appartement de mes grands-parents, au coin de la rue de Seine et du boulevard Saint-Germain, ce qui a probablement gravé dans mes gènes d’architecte une immense admiration pour l’urbanité parisienne que j’ai sans doute recyclée ailleurs.

J’ai aussi eu la chance de naître dans ce quartier où, à l’époque, il y avait toutes les galeries où j’ai vu l’art contemporain se faire en direct.

 

Et de la rue de Seine aux Beaux-Arts…

Les Beaux-Arts, où je n’ai pas commencé, c’était en 1965, année de la mort de Le Corbusier. J’ai été au Grand Palais, où des ateliers extérieurs novateurs s’étaient installés. J’ai eu la chance de tomber dans l’atelier Pingusson, un peu par hasard, parce que je ne connaissais personne dans le milieu de l’architecture.

En 1966–1967, j’ai fait partie du bureau de l’assemblée générale des élèves du Grand Palais, avec quelques personnes qui sont restées des grands amis, comme Roland Castro, Antoine Grumbach, Christian de Portzamparc…

On a eu la chance de participer à la démolition des Beaux-Arts qui était une école complètement en fin de course, qui n’avait plus rien à dire et qui était enfermée dans la répétition de son académisme et fermée sur l’extérieur. Il n’y avait ni enseignement technique, ni enseignement des sciences humaines, on n’étudiait pas le logement, qui était quand même le sujet de l’époque !

J’ai eu la chance de participer à ce mouvement qui est devenu ensuite très politique, qui était à la fois une réflexion sur la rénovation de l’enseignement de l’architecture et sur le rôle social de l’architecture.

On s’est rapproché d’autres groupes comme celui de l’atelier collégial de Bernard Huet (1932−2001), et on a pris en charge notre enseignement, basé notamment sur les sciences humaines.

Photo : Sylvie Allouche

 

La suite est à découvrir dans le nouveau numéro d’urbanisme

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