La fabrique urbaine, émission radiophonique #73 #72 #71

La Fabrique urbaine est une émis­sion qui explore les cou­lisses de la ville et décrypte l’actualité urbaine.

Deux fois par mois, La Fabrique urbaine part à la décou­verte de la ville à la ren­contre d’universitaires, d’écrivains, d’artistes et de ses déci­deurs afin de mieux cer­ner les enjeux de la ville du XXIe siècle.
Ren­contres, échanges et débats sur les enjeux de la ville agré­mentent les émissions.
La Fabrique Urbaine est une émis­sion pro­duite et ani­mée par Aldo Bearzatto.

 

La Fabrique urbaine #73 — The Last Town — Une ville contre la Sili­con Valley

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The Last Town — Une ville contre la Sili­con Val­ley, Fabien Benoît

Bien­ve­nue en Cali­for­nie : le soleil, la mer, les pal­miers, les vil­las gran­dioses et un PIB éle­vé grâce à la pré­sence des sièges sociaux des plus grandes entre­prises de la tech. Elles s’y trouvent dans un éco­sys­tème accueillant. Palo Alto est LA ville où siègent ces grandes entre­prises et ces ultra-riches, qui cherchent à s’étendre sec­to­riel­le­ment sur la petite ville voi­sine, East Palo Alto. Tel le vil­lage gau­lois dans Asté­rix, les habitant·es d’East Palo Alto résistent et tentent de pré­ser­ver leur com­mu­nau­té et leurs quar­tiers popu­laires. Un vivre-ensemble qui est lar­ge­ment remis en ques­tion par les indus­tries de la tech et les pro­mo­teurs immobiliers.

Ren­contre avec le réa­li­sa­teur Fabien Benoît pour sa der­nière série docu­men­taire inti­tu­lée The Last Town. Il se rend à la ren­contre des habitant·es de cette enclave ouvrière qui se battent au quo­ti­dien contre Google, Ama­zon et d’autres géants de ce type pour ten­ter d’empêcher la gen­tri­fi­ca­tion, la pres­sion immo­bi­lière et la vague d’expulsions, au nom de l’identité mul­ti­cul­tu­relle et de la créa­ti­vi­té col­lec­tive d’East Palo Alto.

Dans la seconde par­tie de l’é­mis­sion, Xavier Capo­da­no pro­po­se­ra un livre à découvrir.

La Fabrique urbaine #72 — Toi­lettes publiques

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WC, Cabi­net, cais­sette, chiotte, cré­pine, wawas, cure­tage, feuillés, gogues, latrines, ves­pa­sienne, tinette, toi­lettes, … un voca­bu­laire riche pour un sujet qui fait sou­vent sou­rire mais au com­bien déli­cat dont on ose pas trop par­ler. C’est pour­tant un sujet essen­tiel dans la ville d’aujourd’hui et de demain. Les enjeux sont certes dif­fé­rents entre pays occi­den­taux et pays en voies de déve­lop­pe­ment, il n’empêche qu’ils sont nom­breux tant au niveau sani­taires, qu’écologiques et sociaux.

Petit rap­pel, si vous ne le saviez pas, chaque fran­çais en moyenne et sur une vie de 80 ans, se délecte de 30 000 litres et 6 tonnes de matière fécale… soit pour la France en 2023 25 mil­liards de litres de liquides et 5 mil­liards de kilo à éva­cuer et à trai­ter. Je vous laisse faire le cal­cul à l’échelle de la terre !

Nous avons la chance de par­tir à la ren­contre de Julien Damon pour échan­ger sur ce sujet au com­bien sérieux et pour qui « obser­ver les socié­tés par la lunette de leurs toi­lettes ouvre des éclai­rages sin­gu­liers sur les villes, les cultures, les inéga­li­tés, les civi­li­sa­tions, les mœurs ».

 

La Fabrique urbaine #71 — Peur bêtes sur la ville

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Peurs bêtes sur la ville, Nico­las Gil­soul, Edi­tions Fayard, 2023

Ren­contre avec l’architecte — pay­sa­giste Nico­las Gil­soul à l’occasion de la paru­tion de son der­nier ouvrage « Peurs bêtes sur la ville » (Edi­tions Fayard).

« Un aile­ron de requin s’approche du lit­to­ral, un vau­tour se perche sur la balan­çoire d’un parc public  : c’est la panique chez les parents. Pen­dant ce temps, les crues en Thaï­lande libèrent des cro­co­diles dans les rues inon­dées et les méduses veni­meuses pul­lulent dans tous les océans. Chez nous, dans l’obscurité de nos mai­sons, petites pestes et franches cra­pules guettent. Le fre­lon asia­tique des pique-niques, les mygales à chaus­settes, les ser­pents de jar­din, les loups de ban­lieue, les vers et les che­nilles pro­ces­sion­naires… les vilains règnent, trem­blons  ! Et si nous nous trom­pions  ? Nos croyances sur le vivant scellent d’emblée le sort de ces créa­tures impro­bables. Or, si la pho­bie han­di­cape, la peur peut se révé­ler utile. Asso­ciée à la curio­si­té, elle a ouvert à Nico­las Gil­soul les portes d’un autre monde. Sans a prio­ri, mais un peu inquiet quand même, il est par­ti à la ren­contre des rats, des silures, des requins bou­le­dogues et des meutes sau­vages. Gui­dé par celles et ceux qui ont dédié leur vie à ces bêtes, il a décou­vert leurs vrais pou­voirs et sou­vent aus­si, leur grande fra­gi­li­té. Il a bra­vé la peur et conclu de nou­velles alliances. Les his­toires qu’il nous conte, illus­trées par son trait déli­cat, nous invitent à repen­ser notre rap­port au vivant et envi­sa­ger une co-exis­tence apai­sée à défaut d’une coha­bi­ta­tion par­fois dif­fi­cile à accep­ter. Ne crai­gnons pas le len­de­main. » (nde)

Xavier Capo­da­no pro­pose Sub­si­dence de Camille Ammoun aux Edi­tions Terre Urbaine, col­lec­tion Dérives urbaines (https://terreurbaine.com/)

Aldo Bear­zat­to

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Depuis 1932, Urba­nisme est le creu­set d’une réflexion per­ma­nente et de dis­cus­sions fécondes sur les enjeux sociaux, cultu­rels, ter­ri­to­riaux de la pro­duc­tion urbaine. La revue a tra­ver­sé les époques en réaf­fir­mant constam­ment l’originalité de sa ligne édi­to­riale et la qua­li­té de ses conte­nus, par le dia­logue entre cher­cheurs, opé­ra­teurs et déci­deurs, avec des regards pluriels.


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