La fabrique urbaine, émission radiophonique #89 #88 #87

La Fabrique urbaine est une émis­sion qui explore les cou­lisses de la ville et décrypte l’actualité urbaine.

Deux fois par mois, La Fabrique urbaine part à la décou­verte de la ville à la ren­contre d’universitaires, d’écrivains, d’artistes et de ses déci­deurs afin de mieux cer­ner les enjeux de la ville du XXIe siècle.
Ren­contres, échanges et débats sur les enjeux de la ville agré­mentent les émissions.
La Fabrique Urbaine est une émis­sion pro­duite et ani­mée par Aldo Bearzatto.

 

La Fabrique urbaine #89 Claire Schor­ter — Grand Prix de l’Ur­ba­nisme 2024

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Au pro­gramme :

- Claire Schor­ter, archi­tecte-urba­niste et fon­da­trice de l’agence LAQ. Son agence inter­vient sur de nom­breux grands pro­jets métro­po­li­tains dont celui de l’Ile de Nantes et celui de la gare Saint Sau­veur à Lille. Elle reven­dique l’hybridation des formes urbaines et des pro­grammes pour pro­duire un tis­su urbain plus diversifié.

Ses nom­breux pro­jets démontrent par l’exemple la fai­sa­bi­li­té opé­ra­tion­nelle des pro­jets et de son approche. A Lille, sur la friche fer­ro­viaire de Saint-Sau­veur, Claire Schor­ter mobi­lise les citoyens pour faire émer­ger une nou­velle cen­tra­li­té en s’appuyant sur les usages tran­si­toires mais aus­si sur la bio­di­ver­si­té qui a inves­ti le site. A Run­gis, elle repense la lisière urbaine et l’interface ville-nature d’une plaine marai­chère sous forme d’un agro-quar­tier, pré­ser­vant ain­si la fer­ti­li­té des sols et offrant de nou­veaux usages aux rési­dents. Sur l’Ile de Nantes, elle pour­suit la réflexion sur les tra­cés, le par­cel­laire, la qua­li­té des loge­ments, et sur la manière dont on peut conci­lier den­si­té, échelle humaine, espaces de nature, et qua­li­té d’usage. Dans d’autres contextes, elle met en avant la pos­si­bi­li­té de retrou­ver des acti­vi­tés dans les centre-bourgs et repen­ser les entrées de ville, réha­bi­li­ter les bâti­ments exis­tants en évi­tant de démo­lir, pré­ser­ver les espaces agri­coles, réin­ves­tir les grands ensembles.

- Julien Mey­ri­gnac pour une chro­nique coup de poing inti­tu­lé « L’urbanisme est mort, vive l’urbanisme ! ».

 

La Fabrique urbaine #88 Quar­tiers popu­laires : défaire le mythe du ghetto

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Pierre Gil­bert, Quar­tiers popu­laires : défaire le mythe du ghet­to ( Edi­tions Amsterdam ) 

« Voir les cités autre­ment per­met de s’émanciper d’une vision qui consi­dère le peu­ple­ment comme le prin­ci­pal pro­blème et qui fait du bull­do­zer et de la grue les prin­ci­paux ins­tru­ments du chan­ge­ment social. »

« Au som­met d’une col­line s’élèvent d’imposants bâti­ments rec­ti­lignes, bor­dés d’un côté par des champs et, de l’autre, par des pavillons. Le pay­sage des cités char­rie tout un ima­gi­naire. Elles sont, depuis plu­sieurs décen­nies, le sup­port d’une pro­fu­sion de fan­tasmes. Après avoir sym­bo­li­sé le confort moderne et le pro­grès social de l’après-guerre, leur image s’est rapi­de­ment dégra­dée. On a d’abord dénon­cé les cages à lapin et la sar­cel­lite ; plus récem­ment, on a fus­ti­gé des ghet­tos, des ter­ri­toires per­dus gan­gre­nés par le séparatisme.Pour com­battre ces fausses évi­dences, qui ren­forcent la stig­ma­ti­sa­tion des mino­ri­tés raci­sées et des frac­tions pré­caires des classes popu­laires, Pierre Gil­bert réta­blit ici la réa­li­té des faits. S’appuyant sur une syn­thèse inédite des tra­vaux en sciences sociales, il met en évi­dence les formes de ségré­ga­tion subies par ces quar­tiers, expose leurs par­ti­cu­la­ri­tés sur le plan des styles de vie, des rela­tions sociales, du rap­port à l’État, de l’emploi, des normes de genre, des aspi­ra­tions. Et pro­duit ce constat spec­ta­cu­laire : les cités sont des lieux banals, et leurs habi­tants très sem­blables au reste des classes popu­laires. » (nde – Edi­tions Amsterdam)

Dans la conti­nui­té de cette pre­mière par­tie, Nico­las Mai­set­ti pro­pose dans sa chro­nique une immer­sion dans les tri­bunes popu­laires des stades de foot.

 

La Fabrique urbaine #87 — Boum Boum. Poli­tiques du dancefloor

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Arnaud Ide­lon, Boum boum. Poli­tiques du dan­ce­floor, Edi­tions Diver­gences, 2024

Au pro­gramme : L’in­vi­té est Arnaud Ide­lon pour son der­nier ouvrage « Boum boum. Poli­tiques du dan­ce­floor » publié aux Edi­tions Diver­gences. « “La fête est poli­tique.” Ce slo­gan peine à convaincre aujourd’­hui. Le dan­ce­floor, inves­ti par le capi­ta­lisme, s’é­dul­core dans son deve­nir ambiance. Le pou­voir mobi­lise la puis­sance de la fête pour célé­brer une iden­ti­té natio­nale fan­tas­mée, et réprime en même temps ceux et celles qui lui échappent. Pour­tant il sur­vit dans la fête contem­po­raine une poli­tique en mode mineur : espaces de réin­ven­tion de soi, géo­mé­tries sociales alter­na­tives, formes éphé­mères de com­muns et ter­reau de joie pour les luttes. De l’in­time au col­lec­tif, ce livre est autant la car­to­gra­phie de ces para­doxes fes­tifs qu’une ode à la fête comme une zone à défendre contre la colo­ni­sa­tion par le jour de nos socia­bi­li­tés. »

Dans la conti­nui­té de cette pre­mière par­tie, Mar­tine Drozdz pro­pose dans sa chro­nique une his­toire des Macum­ba. Ces dis­co­thèques ont essai­mé en France et ont révo­lu­tion­né l’histoire de la nuit. A l’heure de la fer­me­ture de la der­nière boite de nuit du genre, Mar­tine Drozdz revient sur ces lieux de démo­cra­ti­sa­tion de la fête.

Aldo Bear­zat­to

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À pro­pos

Depuis 1932, Urba­nisme est le creu­set d’une réflexion per­ma­nente et de dis­cus­sions fécondes sur les enjeux sociaux, cultu­rels, ter­ri­to­riaux de la pro­duc­tion urbaine. La revue a tra­ver­sé les époques en réaf­fir­mant constam­ment l’originalité de sa ligne édi­to­riale et la qua­li­té de ses conte­nus, par le dia­logue entre cher­cheurs, opé­ra­teurs et déci­deurs, avec des regards pluriels.


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