La crise du Covid a soulevé le besoin des métropoles de repenser leurs stratégies funéraires. L’exemple bordelais illustre bien les défis et les actions possibles.
L’épidémie de Covid-19 se traduit par un volume inédit de décès qui met les collectivités locales en difficulté dans leur gestion des équipements funéraires en termes de places disponibles dans les cimetières comme de capacité de crémation. À cela s’ajoute une souffrance des familles endeuillées en raison des conditions restrictives imposées dans l’organisation des obsèques telles que la rapidité des enterrements et le faible nombre de personnes autorisées à participer aux différents rites.
Bien avant cette épidémie, les communes des métropoles françaises en situation de croissance démographique étaient déjà confrontées à plusieurs défis dans l’organisation des services publics funéraires. De manière générale, la question funéraire n’est pas intégrée aux schémas de développement et de planification urbaine. Elle reste un sujet essentiellement communal, alors que les parcours de vie se réalisent a minima à l’échelle des métropoles et des aires urbaines. À la demande de la Direction de la haute qualité de vie de Bordeaux Métropole, l’Agence d’urbanisme Bordeaux Aquitaine vient de sortir un rapport qui interroge les disponibilités des cimetières locaux au regard des projections de mortalité1. Ce rapport pose également la question de la gestion et de l’organisation des compétences funéraires comme de la place que nous voulons donner à la mort dans nos villes. Il fait actuellement l’objet d’un débat sur la possibilité de mettre en place une véritable stratégie funéraire métropolitaine. Les enjeux comme les pistes d’action évoquées sont sans nul doute à partager avec l’ensemble des métropoles françaises.
Cinq familles de défis sont identifiables…
Photo : Berlin © Dimitri Boutleux
Lire la suite dans le numéro 422 de la revue urbanisme
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