La maîtrise des cultures publique et privée au service des villes et des territoires

La chaire d’Économie urbaine de l’Essec

Unique au sein des grandes écoles de com­merce fran­çaises, la chaire d’Économie urbaine de l’Essec fut créée il y a plus de trente ans par le pro­fes­seur Alain Sallez.
For­mé à l’Essec puis à la Whar­ton School de l’université de Penn­syl­va­nie, Alain Sal­lez orien­te­ra natu­rel­le­ment ses recherches aca­dé­miques sur la théo­rie de la loca­li­sa­tion des acteurs éco­no­miques. Ses tra­vaux consti­tuent le socle des ensei­gne­ments et de la recherche en éco­no­mie et en mana­ge­ment pro­duits aujourd’hui au sein de la chaire sous la direc­tion du pro­fes­seur Franck Val­lé­ru­go : l’économie urbaine, le mar­ke­ting ter­ri­to­rial, la négo­cia­tion public-pri­vé, la ges­tion des col­lec­ti­vi­tés locales, la finance et le droit public local, les modes de ges­tion des ser­vices publics, mais aus­si l’urbanisme et l’architecture sont ain­si autant de thé­ma­tiques que la chaire a explo­rées à tra­vers ses tra­vaux de recherche fon­da­men­tale ou plus appli­quée, dont les quelques articles à suivre illus­trent de façon non exhaus­tive les orien­ta­tions thé­ma­tiques et leur cohé­rence dans la diversité.

Ain­si, les choix de loca­li­sa­tion des entre­prises, et par voie de consé­quence des ménages, induisent-ils natu­rel­le­ment des effets éco­no­miques et sociaux qui déter­minent les moteurs de l’attractivité et de la com­pé­ti­ti­vi­té de leurs ter­ri­toires d’adoption. Les tra­vaux de la chaire ont donc per­mis de mettre en évi­dence le rôle de la « res­pon­sa­bi­li­té ter­ri­to­riale des entre­prises » et de la « gou­ver­nance publique et pri­vée » dans les pro­ces­sus de crois­sance ; loin des idées com­mu­né­ment admises, ces tra­vaux consti­tuent un cor­pus théo­rique sta­bi­li­sé et cré­dible pour le « mar­ke­ting urbain ».

Mais l’attractivité ou la com­pé­ti­ti­vi­té des ter­ri­toires ne peuvent aujourd’hui se conce­voir en dehors d’un contexte nou­veau de fortes tran­si­tions socié­tales. C’est la rai­son pour laquelle les tra­vaux de recherche de la chaire se sont ins­crits ces der­nières années dans le champ du déve­lop­pe­ment durable urbain, où le rôle de la gou­ver­nance appa­raît tou­jours comme fon­da­men­tal pour expli­quer les pro­ces­sus de dyna­mique territoriale.
Tran­si­tion éco­lo­gique des ter­ri­toires indus­triels, impact du « zéro arti­fi­cia­li­sa­tion nette » (ZAN) sur la fabrique urbaine, mobi­li­tés et logis­tique…, les quelques tra­vaux pré­sen­tés ici à titre d’illustration ont abou­ti à la créa­tion d’une chaire de recherche asso­ciée Essec-EDF sur l’habitabilité des ter­ri­toires, dont l’objectif est de com­prendre et d’anticiper les effets ter­ri­to­riaux éco­no­miques et sociaux du chan­ge­ment cli­ma­tique sur l’avenir de notre parc nucléaire.

Enfin, la chaire s’est atta­chée à tra­duire ces effets dans le cas très par­ti­cu­lier du com­merce urbain, où les ques­tions de raré­fac­tion du fon­cier, de mobi­li­tés, de logis­tique et de dia­logue social inter­rogent avec acui­té la res­pon­sa­bi­li­té ter­ri­to­riale des acteurs de la grande dis­tri­bu­tion. Une chaire asso­ciée Essec-Nhood|Ceetrus en immo­bi­lier et urba­nisme com­mer­cial a ain­si vu le jour, afin de valo­ri­ser une approche éco­no­mique et sociale nou­velle de ces acteurs au cœur et au ser­vice des agglo­mé­ra­tions urbaines.

Ensei­gne­ments, recherche, conseil, la chaire d’Économie urbaine couvre ain­si un champ très large de la fabrique urbaine. Elle s’appuie, pour cela, sur une équipe de pro­fes­seurs et d’assistants de recherche de l’Essec, mais aus­si d’experts, issus du monde de l’entreprise ou des col­lec­ti­vi­tés locales, et de cher­cheurs uni­ver­si­taires exté­rieurs avec les­quels elle entre­tient de longue date des liens pré­cieux de tra­vail et d’amitié. La chaire d’Économie urbaine fut à l’origine du déve­lop­pe­ment d’un vaste éco­sys­tème aca­dé­mique au sein de l’Essec à tra­vers la créa­tion, en leur temps, de chaires nou­velles en Entre­pre­neu­riat social et en Immo­bi­lier, mais aus­si d’un mas­tère spé­cia­li­sé en Mana­ge­ment urbain et immo­bi­lier, et de pro­grammes de for­ma­tion conti­nue adap­tés aux besoins de ses par­te­naires. Elle fut, enfin, et en étroite col­la­bo­ra­tion avec le pro­fes­seur Thier­ry Sibieude, à l’origine du pro­gramme d’égalité des chances de l’Essec, « Une grande école : pour­quoi pas moi ? », des­ti­né à faci­li­ter l’accès à l’enseignement supé­rieur pour les lycéens issus des quar­tiers défavorisés.

Afin de mieux faire connaître ses tra­vaux et outre la pro­duc­tion de ses Cahiers de recherche et les publi­ca­tions de ses cher­cheurs dans les revues aca­dé­miques, la chaire d’Économie urbaine pilote – au sein de la « Biblio­thèque des ter­ri­toires », diri­gée par Jean Viard, des édi­tions de l’Aube – une col­lec­tion d’ouvrages à des­ti­na­tion des uni­ver­si­taires et des pro­fes­sion­nels de la ville. Elle consti­tue une source aca­dé­mique et docu­men­taire de pre­mière impor­tance, qui trace depuis plus de quinze ans les trans­for­ma­tions et l’avenir de nos villes et de nos territoires.

Construc­teurs, amé­na­geurs, pro­mo­teurs, indus­triels, consul­tants, ban­quiers, mais aus­si cadres des col­lec­ti­vi­tés locales ou de l’État, plus de 2 000 étu­diants de l’Essec ont, depuis sa nais­sance, rejoint la chaire d’Économie urbaine. Géné­ra­listes en ges­tion (ils sont diplô­més de l’Essec) et for­més aux enjeux ter­ri­to­riaux grâce à la chaire, ils consti­tuent, pour les orga­ni­sa­tions publiques et pri­vées dont le métier est de fabri­quer ou de ser­vir les villes, une main‑d’œuvre de très haut niveau nour­rie d’une double culture entre­pre­neu­riale et publique.

 

Pho­to de cou­ver­ture : Hong Kong, Leung Cho Pan/Stock.adobe.com.

 

Ce numéro est un supplément au n° 436 « Le monde a besoin des urbanistes ». Il ne peut être vendu séparément. 

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